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L’école Mendès-france élémentaire suit le voyage de la sonde solar orbiter

Depuis octobre 2020, l’école élémentaire Pierre Mendès-France de Créteil est officiellement parrainée par l’observatoire de Paris.

Son engagement est de suivre la mission Solar Orbiter sur au moins cinq ans. Ainsi les élèves des CP actuels accompagnent cette aventure jusqu’à l’entrée en sixième. Le parrain est Milan Maksimovic, Directeur de Recherches au CNRS et responsable français pour Solar Orbiter.

L’aventure a commencé en 2020, avec le lancement de la sonde le 10 février par la NASA, en Floride. Milan Maksimovic avait alors rendu une première visite à l’école. Un grand moment pour les élèves qui l’avaient remarquablement préparé, et pour leurs enseignantes. Depuis, la « génération » 2020-2021 est allée plus loin encore. D’abord avec le parrainage de l’Observatoire, puis l’observation d’une éclipse de Soleil en Argentine ! Sans oublier d’autres activités en rapport avec l’astronomie.

La grande coupole de l’Observatoire de Meudon

Grâce à ce parrainage, les enfants de la classe de CE2-CM2 ont été les premiers (sans doute au monde) à admirer les images prises par Solar Orbiter! Avant même leur diffusion dans le public !

Nous reviendrons régulièrement sur les activités d’astronomie menées dans cette école, année après année. D’ailleurs, les CM2 d’aujourd’hui seront demain en sixième… Ils pourront devenir, s’ils le désirent, les « ambassadeurs de Solar Orbiter » dans leur collège !

La sonde solar orbiter : envoyée spéciale de l’europe vers le Soleil

L’exploration : le propre de l’Homme !

De même que les siècles précédents ont été ceux des grandes explorations par les humains de leur propre planète, du plus profond des jungles jusqu’aux pôles, notre époque depuis soixante ans connaît une autre exploration, celle du système solaire. Toutes les planètes ont été visitées sur leur sol ou observées de façon proche, mais le père de cette famille, le Soleil, est bien plus difficile à approcher. C’est pourtant le pari qu’ont fait quelques sondes spatiales et en particulier l' »envoyée spéciale de l’Union Européenne » de son agence spatiale l’ESA : la sonde Solar Orbiter (image ci-dessus).

Une grosse protubérance

Nous vous proposons, tout au long de la mission, de suivre le voyage de cet explorateur spatial automatique. Vous prendrez ainsi connaissance de ses travaux, ses résultats et découvertes. Vous pourrez aussi détailler l’incroyable attirail d’instruments qu’il contient.

La France, très impliquée dans la mission

Rappelons-nous tout d’abord que notre pays, par ses établissements scientifiques, est acteur dans cinq instruments sur dix. Et que l’un d’eux, « Radio Plasma Waves« , a été conçu sous la direction d’un laboratoire de l’Observatoire de Paris. Nous ferons connaissance plus tard avec son responsable, le chercheur français Milan Maksimovic.

M. Maksimovic

Le prochain article parlera de la conception de la sonde et de son lancement. Mais d’abord répondons à la question :

Qu’est-ce qu’une sonde spatiale ?

C’est un objet inhabité qui a pour mission l’exploration scientifique d’un objet du système solaire. Dans notre cas, celle d’un environnement particulier : les abords du Soleil. On se souvient des sondes américaines Voyager I et II qui ont exploré les planètes géantes au siècle dernier. Plus près de nous, de Rosetta explorant le noyau d’une comète au nom imprononçable.

« Sonde ou satellite ? »

Solar Orbiter (comme Parker sa cousine), orbitant autour du Soleil comme son nom l’indique, est un satellite de celui-ci au même titre que la Terre. En parlant d’elle, il n’est pas rare que les chercheurs disent « le satellite ». Il est vrai que la sonde partage avec les satellites terrestres nombre de caractéristiques communes.

Mais elle a avec eux cependant une grosse différence que nous laissons deviner à nos lecteurs, en attendant le prochain article. Et d’ores et déjà, appelons-la par son petit nom : « SolO » !

Le Soleil, notre étoile mystérieuse

Le Soleil notre étoile est, comme toutes les étoiles, une boule de plasma.

Qu’est-ce qu’un plasma ? C’est le « quatrième état de la matière »… Celui où les atomes ne sont pas constitués et où les noyaux et les électrons, non liés entre eux, circulent librement. Dans le Soleil, c’est la température très élevée qui empêche ces particules de constituer des atomes. Mais nous savons aussi fabriquer des plasma froids sur terre, qui permettent par exemple de faire fonctionner les écrans de télévision.

Au fil du temps, nous vous proposons de découvrir l’histoire de notre étoile. D’abord vous découvrirez son fonctionnement en tant que gros réacteur nucléaire. Ensuite, les relations qu’elle noue avec notre planète. Et surtout, les questions innombrables qu’elle pose encore à la science. Ces questions auxquelles les sondes Parker et Solar Orbiter se proposent de répondre, au moins en partie.

Pour commencer, rappelons-nous deux chiffres : la température de cette boule de plasma est de 5800°C en surface. D’autre part, sa température centrale est de quinze millions de degrés. Quant à son âge, il se monte à quatre milliards et demi d’années (c’est à peu près l’âge de la Terre), ce qui en fait un jeune « quadra ». Enfin, qu’il brillera encore pendant environ cinq autres milliards d’années.

Le prochain article évoquera le phénomène précisément étudié par l’instrument RPW, conçu par notre parrain chercheur Milan Maksimovic.