L’exploration : le propre de l’Homme !
De même que les siècles précédents ont été ceux des grandes explorations par les humains de leur propre planète, du plus profond des jungles jusqu’aux pôles, notre époque depuis soixante ans connaît une autre exploration, celle du système solaire. Toutes les planètes ont été visitées sur leur sol ou observées de façon proche, mais le père de cette famille, le Soleil, est bien plus difficile à approcher. C’est pourtant le pari qu’ont fait quelques sondes spatiales et en particulier l' »envoyée spéciale de l’Union Européenne » de son agence spatiale l’ESA : la sonde Solar Orbiter (image ci-dessus).
Nous vous proposons, tout au long de la mission, de suivre le voyage de cet explorateur spatial automatique. Vous prendrez ainsi connaissance de ses travaux, ses résultats et découvertes. Vous pourrez aussi détailler l’incroyable attirail d’instruments qu’il contient.
La France, très impliquée dans la mission
Rappelons-nous tout d’abord que notre pays, par ses établissements scientifiques, est acteur dans cinq instruments sur dix. Et que l’un d’eux, « Radio Plasma Waves« , a été conçu sous la direction d’un laboratoire de l’Observatoire de Paris. Nous ferons connaissance plus tard avec son responsable, le chercheur français Milan Maksimovic.
Le prochain article parlera de la conception de la sonde et de son lancement. Mais d’abord répondons à la question :
Qu’est-ce qu’une sonde spatiale ?
C’est un objet inhabité qui a pour mission l’exploration scientifique d’un objet du système solaire. Dans notre cas, celle d’un environnement particulier : les abords du Soleil. On se souvient des sondes américaines Voyager I et II qui ont exploré les planètes géantes au siècle dernier. Plus près de nous, de Rosetta explorant le noyau d’une comète au nom imprononçable.
« Sonde ou satellite ? »
Solar Orbiter (comme Parker sa cousine), orbitant autour du Soleil comme son nom l’indique, est un satellite de celui-ci au même titre que la Terre. En parlant d’elle, il n’est pas rare que les chercheurs disent « le satellite ». Il est vrai que la sonde partage avec les satellites terrestres nombre de caractéristiques communes.
Mais elle a avec eux cependant une grosse différence que nous laissons deviner à nos lecteurs, en attendant le prochain article. Et d’ores et déjà, appelons-la par son petit nom : « SolO » !